8 mm Breda

Cartouche à gorge adoptée en 1935 par l'Italie pour ses mitrailleuses Fiat et Breda.
L'étui est à épaulement et comporte une gorge. Il est réalisé en laiton. A partir de 1941, des étuis en acier phosphaté et laqué ou seulement vernis ont été fabriqués. Après la 2 WW on utilisa de nouveau le laiton.

La balle bi-ogivale pointue comporte un noyau en plomb et une chemise en cupro-nickel ou en acier plaqué cuivre ou cupro-nickel.

Synonymes:
8 x 59.
8 mm Breda.
8 mm FIAT.
8 mm Modelo 35.

Cotes moyennes:
8,30 x 58,8
Diamètre de la balle: 8,29 mm
Diamètre de l'étui au collet: 9,09 mm
Diamètre de l'étui à la base: 12,50 mm
Diamètre de l'étui au culot: 11,84 mm
Longueur de l'étui: 58,9 mm
Longueur totale: 80,3 mm

Utilisation:
Mitrailleuse Fiat Revelli Modèle 1935.
Mitrailleuse Breda modèle 37.
Mitrailleuse de char Breda Modèle 38.

Cartouche à balle ogivale pointue, noyau plomb, chemise tombac.


SMI/938. SMI: Societa Metallurgica Italiana à Campo Tizzoro.
938: année de fabrication soit 1938.


Cartouche à balle ogivale pointue, chemisée cupro-nickel.


SMI/937. SMI: Societa Metallurgica Italiana à Campo Tizzoro.
937: année de fabrication soit 1937.


Cartouche à balle chemisée cupro-nickel, étui laiton. Culot plat.


BPD/36. BPD: Bombrini-Parodi-Delfino, S.P.A. à Rome, firme fondée en 1913.
36: année de fabrication.


Variantes:
Cartouche d'observation avec effet incendiaire. Ogive à noyau de plomb renfermant du phosphore.
Pointe noire sur les premiers modèles et bleue foncée ensuite.


SMI/941. SMI: Societa Metallurgica Italiana à Campo Tizzoro.
941: année de fabrication soit 1941.


-Cartouche à balle traçante, De modèle non précisé, mais probablement 37 est peu connue car elle n'a pratiquement pas été livrée aux unités utilisatrices. Son projectile possède une pointe laquée en vert. On ne sait même pas s'il s'agit d'une traceuse simple ou de la première version de la suivante.

-Cartouche à balle traçante Modèle 55. Le projectile revient à un simple noyau de plomb suivi d'un godet traceur. L'utilité des projectiles perforants est en effet devenue toute relative à cette époque et le retour à un certain degré de prospérité économique permet à nouveau de disposer de plomb à un tarif normal… Ces cartouches d'après guerre ont un étui laiton et présentent fréquemment un anneau d'étanchéité d'amorce violet-foncé ou noir, à l'inverse des production du temps de guerre qui n'en ont jamais eu.

-Cartouche à balle perforante Modèle 35. Se distingue d'abord uniquement sur les premiers exemplaires avec l'ancien étui à fond plat, par la présence d'une lettre P additionnelle dans son marquage. Le projectile est de forme cylindro-ogivale à base plate, avec un noyau mixte en acier trempé, recouvert à sa pointe d'un manchon de plomb moulant intérieurement la chemise. Celle-ci est en acier plaqué de tombac.

-Cartouches à balle perforante Modèle 37 et Modèle 39. Cette cartouche fait suite au modèle 35, elle comporte le nouvel étui mais le projectile, semblable est laqué en blanc sur le tiers de l'extrémité antérieure de l'ogive. Elle est suivie d'une cartouche de 8 mm Perforante Modèle 39, pratiquement semblable sauf détails mineurs. Son projectile traverse sous incidence de 90°, une plaque d'acier de 9,5 mm à 250 m ou de 11,5 mm à 80 m. En tir oblique mais sous une incidence non supérieure à 30 ° la perforation est encore donnée pour 5 mm à 250 m.

-Cartouche à balle perforante-traçante Modèle 41, elle Possède un projectile légèrement bi-ogival, dérivé directement de sa version perforante par l'adjonction d'un godet traceur à l'arrière, après troncature du noyau d'acier. La pointe est cette fois, vernie en rouge. Après la fin des hostilités, elle sera suivie d'un modèle simplifié.

-Cartouche d'observation avec effet incendiaire. Projectile à noyau de plomb avec ogive renfermant du phosphore. La chemise est en deux parties. Pointe noire sur les premiers modèles, pointe bleue foncée ensuite.

-Cartouche de réglage, sans notifications de modèle, existe en deux versions. A l'instar des B-Patronen allemande, les Italiens ont mis en service des munitions de réglage ou d'observation, mais alors que les projectiles Mauser comportaient un détonateur interne à inertie et une petite charge explosive, les modèles italiens ne sont en fait que des projectiles incendiaires, puisque leur section montre une ogive creuse remplie de phosphore ou de thermite, puis un noyau de plomb tronqué, lui-même suivi d'un petit bouchon postérieur, également en plomb, sur lequel les lèvres de la chemise font étanchéité par sertissage. Ce projectile composite est plus long de ceux montés sur les 8 mm Breda. La chemise est, là encore, en acier plaqué de tombac et la pointe est laquée noire.

Le second type, bien plus courant, constitue la version définitive. L'ogive en est légèrement méplate et sa portion antérieure est rapportée en cuivre. L'aspect extérieur montre bien cette construction en deux parties. Le tout est recouvert d'un laquage bleu.

L'effet produit à l'impact par ces projectiles est la formation d'un nuage de fumée blanche d'environ 1 m de diamètre, persistant quelques secondes, grâce aux particules éparses de phosphore qui continuent à brûler. S'il s'agit en principe d'une munition de réglage, son emploi sera plutôt celui d'une munition incendiaire. -Cartouche à blanc Modèle 36 (Type Magistri). Elle est conçue sur le modèle des munitions italiennes à blanc pour mitrailleuses du type Magistri. En guise de projectile, un corps cylindro-ogival en feuillard de laiton enroulé sur lui-même et canneluré pour assurer la rigidité, contenant de la poudre de plomb graphitée. La masse de ce projectile permet le fonctionnement de l'arme automatique, et sa structure le fait se désintégrer presque aussitôt franchie la bouche du canon. La rigidité de l'ensemble permet par ailleurs une alimentation correcte de l'arme. La distance de sécurité est néanmoins de l'ordre de 8 à 10 m en raison des toujours possibles projections de fragments de laiton ou d'imbrûlés. Cette variante a encore été produite postérieurement à 1945.

Il existe un dérivé très légèrement modifié, le faux projectile bénéficiant d'un enroulement plus court lui faisant perdre son aspect cannelé caractéristique. Les exemplaires du premier type sortis après 1945 ont généralement l'extrémité de l'ogive peinte en noir, et peuvent avoir un vernis d'amorce noir ou violet.

-Cartouche lance-amarre pour la marine. Sans balle, bourre vernie rouge.

-Cartouche inerte Modèle 35. Il s'agit d'une munition inerte entièrement nickelée. Elle peut se rencontrer avec les deux genres de culot, plat ou excavé. L'amorce est naturellement inerte. Il existe une fausse cartouche d'exercice datant d'après guerre. L'étui est en acier laqué, daté de 1956. La chemise du projectile est soudée à l'étui avec 4 flûtes et un insert en bois, apparaissant dans le puits d'amorce par lequel il a été introduit.